La citoyenneté…
Jean Jaurès présentait ainsi son attirance pour la République :
« Nombreux sont les glissements et nombreuses les chutes sur les escarpements qui mènent aux cimes ; mais les sommets ont une force attirante. La République a vaincu parce qu’elle est dans la direction des hauteurs, et que l’homme ne peut s’élever sans monter vers elle. La loi de la pesanteur n’agit pas souverainement sur les sociétés humaines, et ce n’est pas dans les lieux bas qu’elles trouvent leur équilibre. » ([1])
La République est bien la forme de souveraineté nationale qui donne tout son sens à la citoyenneté.
La citoyenneté est un état de conscience, de réalisme, pour agir librement ensemble et faire ainsi évoluer la vie sociale vers toujours plus d’harmonie.
La citoyenneté peut s’appliquer à chaque dimension qui régit la vie sociale.
On peut se sentir citoyen dans son village, sa commune, sa ville, son département, sa nation, son continent, sa planète.
A tous ces niveaux, chacun a la possibilité d’assumer sa responsabilité.
La citoyenneté est une école de vie, d’émancipation, dans le respect mutuel et la dignité.
En assumant leur citoyenneté, les femmes et les hommes se libèrent progressivement des manipulations et conditionnements subis au cours des siècles.
Ils découvrent ainsi un vaste horizon de progrès humain, toujours s’élargissant.
[1] : Jean Jaurès, « Discours à la jeunesse », 30 juillet 1903.